Interrogé par un auditeur d’Europe 1 sur le prix d’un pain au chocolat, Jean-François Copé a lancé un tarif totalement ubuesque. Le candidat de droite à la primaire montre qu’il est déconnecté de la réalité des Français.
Décidément, Jean-François Copé a un problème avec les pains au chocolat. Après avoir créé une polémique il y a trois ans et demi en racontant, dans un discours, l’histoire d’un jeune garçon qui s’était fait « arracher son pain au chocolat par des voyous sous prétexte qu’on ne mange pas pendant le ramadan », le candidat à la primaire de la droite et du centre a été interrogé ce matin sur le prix de la chocolatine. Il a estimé ce dernier « aux alentours de 10 à 15 centimes. » La question est venue d’un auditeur des « Lundis de la primaire », une émission d’Europe 1. Bien évidemment, on est loin du compte. En boulangerie, le prix d’un pain au chocolat tourne environ aux alentours d’un euro, voire plus.
J’avoue être très soucieux de ma ligne … Donc pour dire vrai j’ai arrêté les « chocolatines » depuis longtemps ! #E1Copé pic.twitter.com/4tKZXO8g7c
— Jean-François Copé (@jf_cope) October 24, 2016
« J’ai arrêté les ‘chocolatines’ depuis longtemps ! »
Une erreur qui n’a cependant pas déstabilisé l’homme politique, qui semble avoir un réel problème avec les chiffres. « Je l’assume », s’est exclamé Jean-François Copé, qui a tout de même tenté d’affirmer que le prix du pain au chocolat « dépend de la taille. » Le maire de Meaux a finalement plaidé coupable. « Je suis loin du compte. Je ne vais pas en acheter souvent, c’est un peu calorique », a-t-il ironisé. Dans la matinée, sur Twitter, il a voulu continuer la blague en écrivant : « J’avoue être très soucieux de ma ligne… Donc pour dire vrai, j’ai arrêté les ‘chocolatines’ depuis longtemps ! » Avec une image de fruits et légumes.
Certes, l’erreur de Jean-François Copé est anecdotique. Certes, le maire de Meaux a rebondi avec humour sur la question. Mais une nouvelle fois, cette réponse montre le décalage entre les politiques et la vie réelle. Toujours à droite, alors candidats à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet avait elle totalement déraillé sur le prix d’un ticket de métro, jugeant qu’il valait 4 euros alors qu’il n’en valait que 1,70 euro à l’époque. Mais pour Jean-François Copé, ancien ministre délégué au Budget, l’erreur est tout de même grossière. Au regard de ses erreurs concernant les chiffres, pas étonnant que Bygmalion n’ait pas tenu informé l’ex-secrétaire général de l’UMP, devenu ensuite président, lors de la campagne présidentielle de 2012.