mercredi 10 décembre 2025
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A Paris, 10 000 manifestants contre le cinquième mandat de Bouteflika

Après une manifestation qui avait réuni plus de 6 000 personnes la semaine dernière à Paris, les rassemblements contre le 5e mandat du président algérien continuent.

Plusieurs milliers de personnes manifestaient hier en milieu de journée à Paris (environ 10 000 selon les chiffres de la préfecture de police), place de la République, en scandant « Pouvoir assassin » ou « Système dégage ».

« Mettons le FLN au musée », « un seul héros, le peuple », « pour une rupture radicale avec le système » pouvait on lire sur les banderoles et pancartes, certaines portées sur la statue de la République.

« Il faut dégager le système », lâche Ahmed Eddaidj, un étudiant de 24 ans en France depuis quatre ans. « J’aimerais bien retourner en Algérie mais il n’y a pas de travail. On cherche une vie meilleure, » dit le jeune homme, un drapeau algérien noué autour du front.

« Le 5e mandat de Bouteflika, c’est juste la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les gens sont sortis (dans la rue) à cause d’années de marasme social, d’austérité. Et ils sont en train de briser la peur », lance à l’AFP Abderrahim, la trentaine, manifestant à Bordeaux avec quelque 300 autres personnes.

« Le mouvement (en Algérie) ne lâchera pas, et n’a pas peur car il donne une leçon de civisme. Le pouvoir en Algérie a toujours utilisé un dérapage pour répondre avec du sang. Là on ne casse pas, on ne prend pas les armes, on distribue des fleurs », déclare également Abderazak, 67 ans, retraité.

En Algérie, le mouvement ne faiblit pas non plus. Dimanche, dans le centre d’Alger, où les klaxons, expression de contestation, ont résonné toute la journée, un millier de lycéens, drapeaux algériens à la main ou noués autour du cou, se sont rassemblés durant plusieurs heures en scandant notamment « Hé, Bouteflika, pas de 5e mandat » avant de se disperser dans le calme en fin d’après-midi. Une nouvelle marche estudiantine est prévue demain pour la 3e semaine consécutive.

L’appel à la grève générale a également été assez largement suivi dans le pays avec les transports à l’arrêt à Alger, les lycées pour la plupart fermés dans tout le pays et une majorité de magasins du centre commerçant d’Alger qui n’ont pas ouverts dimanche (jour de semaine en Algérie).

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