Depuis les années 1970, les musulmans demandent leur autonomie ou leur indépendance dans le sud des Philippines, un archipel à grande majorité catholique. Les musulmans considèrent la région où ils sont établis comme une terre ancestrale.
Un accord de paix avait été conclu en 2014 entre le gouvernement et les rebelles musulmans du Front Moro islamique de libération (Milf). Cet accord prévoyait une autonomie à la minorité musulmane dans certaines parties de la grande île de Mindanao et des îles de l’extrême sud-ouest.
Aujourd’hui, 2,8 millions d’habitants sont appelés à valider ou non la création de cette région autonome Bangsamoro. Une région autonome qui serait plus grande et avec plus de pouvoirs. Elle remplacerait l’actuelle région autonome qui avait vu le jour suite à un accord signé en 1996.
Elle se verrait doter également de 950 millions de dollars (834 millions d’euros) de fonds de développement sur les dix prochaines années. Une façon de s’assurer de la stabilité de la région et de lutter contre la pauvreté, un terrain propice au radicalisme selon le gouvernement philippin.
Environ 20 000 policiers et militaires ont été déployés pour ce scrutin, de peur que des groupes rebelles rivaux ne décident de le perturber.