La date de la présentation du volet politique de ce plan n’est pas encore connue. Mais Jared Kushner, conseiller et gendre du président des Etats-Unis chargé par son beau-père parvenir à « l’accord ultime » entre Israéliens et Palestiniens, a fait savoir qu’il entendait le dévoiler « très bientôt ».
Il avait auparavant dit que ses propositions seraient présentées après le ramadan, qui prend fin début juin.
Alors que Donald Trump se dit persuadé de réussir là où tous ses prédécesseurs ont échoue, Jared Kushner a promis des idées nouvelles, estimant que les solutions traditionnelles n’avaient pas permis de parvenir à un accord. Il refuse ainsi de parler de la solution dite « à deux Etats », israélien et palestinien, pourtant au coeur de la diplomatie mondiale depuis des années.
Mais les dirigeants palestiniens refusent tout contact avec l’administration Trump depuis que le président républicain a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, et ils ont par avance rejeté son plan qu’ils imaginent trop favorable à l’Etat hébreu.
Face à cet écueil, le conseiller de l’homme d’affaires n’a pas fait mystère de son intention de s’adresser aux Palestiniens ordinaires en misant sur le développement économique, avec le soutien des pays arabes alliés des Etats-Unis.
L’atelier co-organisé avec les autorités de Manama, intitulé « De la paix à la prospérité », va réunir des dirigeants de plusieurs gouvernements, de la société civile et du monde des affaires.
C’est une « opportunité charnière » pour « partager des idées, évoquer des stratégies et encourager le soutien à des investissements et initiatives économiques potentiels qui pourraient être rendus possibles par un accord de paix », a estimé la présidence américaine dans un communiqué commun avec les le royaume de Bahreïn.
Il s’agit de définir une « vision et un cadre ambitieux et réalisables pour un avenir prospère pour les Palestiniens et la région ». « Si elle est mise en oeuvre, cette vision a le potentiel pour transformer radicalement des vies et mettre la région en orbite vers un avenir plus radieux », a-t-elle insisté.
Dans un autre communiqué transmis dimanche à l’AFP, Jared Kushner a remercié le royaume de Bahreïn qui a accepté d’accueillir cet événement. Cela « nous permettra de présenter nos idées pour créer un plus grand dynamisme économique dans la région », a-t-il déclaré.
« Les Palestiniens, ainsi que tous les peuples du Moyen-Orient, méritent un avenir digne et la possibilité d’améliorer leurs vies », a ajouté le conseiller présidentiel.
Selon lui, « le progrès économique » dépend toutefois d’une « vision économique solide » mais aussi de la résolution « des questions politiques centrales ».
Pour le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, la conférence de Manama va pousser les « dirigeants de tout le Moyen Orient à promouvoir la croissance économique ».