Trois produits halal sur quarante-deux contrôlés par le magazine Capital contenaient des traces de porc. ACMIF et CPH sont mis en cause.
Les scandales se suivent et se ressemblent dans le secteur du halal. Dans son numéro de juin, le magazine Capital titre un dossier sur « Le halal, quel souk ! » L’introduction est à la hauteur des révélations : « Musulmans, on vous ment ! », écrit le magazine qui a réalisé un « test exclusif » de 42 échantillons de produits « strictement halal. » Résultat : trois de ces échantillons « comportent du cochon. » Ces traces d’ADN porcin sont, explique le magazine, « sans doute dues à une contamination de la chaîne de production. » Le producteur d’un des produits incriminés répond d’un laconique : « C’est dérisoire ! » Preuve que cette erreur ne l’affecte pas plus que cela.
Les traces de porc, le laboratoire mandaté par Capital les a trouvées dans un saucisson de bœuf fumé trouvé dans « une des plus grandes boucheries de Barbès, à Paris », dans une barquette de lardons de volaille fumés « achetée dans un hyper d’Argenteuil, près de Paris » et dans un saucisson de bœuf piquant vendu « dans une boucherie indépendante du Val-d’Oise. » Le magazine ne précise pas les marques qu’il accuse, mais précise que ce sont des « marques assez connues » et certifiées par la mosquée d’Evry (ACMIF) et CPH dont « les contrôleurs sont salariés du client », ajoute Capital. Un nouveau scandale qui pose une fois encore la question de la transparence et du respect des cahiers des charges chez certains certificateurs.