A un mois de la Coupe du Monde, la FIFA envoie un message clair à la Fédération russe de football : le racisme n’aura pas sa place lors de la compétition la plus prestigieuse. Lors du match entre la Russie et la France, qui s’était déroulé le 27 mars dernier, des cris de singe avaient été proférés à l’encontre de plusieurs joueurs français, comme N’Golo Kanté, Paul Pogba et Ousmane Dembélé.
Certes, l’amende est faible — à peine 30 000 euros —, mais la condamnation par la FIFA de la Fédération russe est symbolique. La fédération internationale avait prévenu que le racisme n’aurait pas sa place dans les stades lors de la prochaines Coupe du Monde. Elle montre qu’elle envisage de véritables sanctions en cas de dérapage.
Pour infliger cette amande, la FIFA s’est basée sur les images de la rencontre et sur des témoignages. Notamment celui d’un photographe de l’agence Reuters qui, présent au bord de la pelouse, a confirmé avoir entendu des cris de singes à l’encontre de certains joueurs noirs, lorsque ceux-ci touchaient le ballon.
La FIFA indique dans un communiqué que, « à la suite d’une enquête exhaustive et notamment du visionnage de preuves vidéo, la Commission de discipline de la FIFA (…) a jugé la Fédération russe coupable d’infraction. »
En 2015, le joueur brésilien Hulk avait dénoncé ce mal qui gangrène le football russe. Une campagne de lutte contre le racisme avait vu le jour… Sans succès. Le Ghanéen Emmanuel Frimpong avait même reçu un carton rouge après avoir réagi à des injures racistes. Si le championnat voit régulièrement le racisme ressurgir dans les stades, la FIFA ne veut pas que la Coupe du Monde en pâtisse.
Reste que la FIFA a tenté de minimiser les faits : « Concernant la gravité des faits mais le faible nombre de personnes impliquées, il a été décidé que la Fédération russe n’avait pas respecté l’article 58 du code de discipline de la FIFA », peut-on encore lire dans le communiqué.