3 600 euros. La somme a été versée par l’Association jeunesse interculturelle de Raismes (AJIR) à l’Association cultuelle des musulmans de Raismes (ACMR) en mai 2017. Problème : rien ne justifiait ce versement et la trésorière de l’AJIR et le président de l’ACMR étaient mariés.
Selon La Voix du Nord, le couple a expliqué au tribunal que les 3 600 euros correspondaient à des arriérés de loyers. Sans bail ni quittance de loyer, impossible de prouver ces déclarations. La justice en a conclu à un détournement d’argent.
Mustapha A. et son épouse ont écopé de deux mois de prison avec sursis et une inéligibilité et l’interdiction d’exercer ce type d’activités dans des associations pendant cinq ans. Ils devront également verser une indemnité de plus de 4 800 euros à l’AJIR. Car il s’agit bien d’un « abus de confiance » selon l’avocat de l’AJIR.
Il précise que l’Association jeunesse interculturelle de Raismes avait dû trouver un nouveau local après le départ de Mustapha A. de la présidence. « S’ils n’avaient pas été mari et femme, le chèque n’aurait jamais été payé », assure le substitut Benbouzid cité par le journal régional.
Pour le couple fautif, il s’agit plutôt d’une « légèreté » et, verbalement, les deux associations s’étaient mises d’accord sur le paiement du loyer.
Mise à jour le mercredi 21 novembre 2018 à 20h25 : Dans un communiqué, l’ACMR affirme que le président et sa femme ont été « condamnés injustement » et parle d’une décision « injuste. » Elle assure que la trésorière de l’AJIR « n’a fait que payer des arriérés de loyers de cette association à l’association ACMR. » « Il n’y a eu aucun détournement d’argent comme l’affirme un article de la Voix du Nord. Aucune personne physique ne s’est donc enrichie », peut-on encore lire. Mustapha A. et son épouse ont décidé de faire appel.