C’était l’une des propositions du candidat Hollande. La numéro 59. Celle-ci indiquait que le président Hollande allait « soutenir la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien. » Le chef de l’Etat a tenu en partie cette promesse, en décidant de voter « oui » à la demande palestinienne d’obtenir un statut d’observateur non membre à l’ONU. Mais aujourd’hui, la France ne reconnaît pas la Palestine. Et ce, malgré les votes par le Sénat et l’Assemblée nationale d’une résolution en décembre 2014 invitant le Gouvernement français à reconnaître l’Etat Palestinien. Las d’attendre, 153 parlementaires de tous bords politiques ont, le 25 février dernier, demandé au président François Hollande de reconnaître l’Etat de Palestine avant la fin de son quinquennat. « Monsieur le président, montrez-vous à la hauteur de l’enjeu et ne manquez pas ce rendez-vous avec l’Histoire », écrivaient-ils. Le président français leur a finalement répondu. Et sa réponse est claire : c’est non ! Car, selon lui, « une reconnaissance unilatérale de l’Etat palestinien par la France n’aurait pas aujourd’hui l’effet d’entraînement souhaité sur nos partenaires. » Comprend qui pourra. Une jolie formule diplomatique pour indiquer que, avant son départ de l’Elysée, François Hollande n’enverra pas le signal fort tant attendu par les Palestiniens.
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