Un groupe parlementaire réunissant de nombreux partis s’est penché sur les conditions d’abattage des ovins et des bovins. Dans sa conclusion, il appelle à une meilleure labellisation de la viande halal. Cette labellisation semble d’autant plus nécessaire que la British Veterinary Association (BVA, équivalent de la SPA française) a lancé une pétition sur internet appelant à cesser l’abattage sans étourdissement préalable.
Le rapport du groupe parlementaire anglais suggère que davantage de recherches doivent être menées dans certains domaines. Il met en évidence la mesure de la douleur de l’animal au moment de son abattage. Le rapport relève aussi les inquiétudes parmi les groupes religieux qui s’inquiètent que la saignée de la carcasse est affectée par l’étourdissement et s’il existe des méthodes d’étourdissement réversibles qui seraient acceptées par certains consommateurs musulmans.
Les ligues de protection des animaux souhaitent labelliser la viande
Le chirurgien Robin Hargreaves, le président de la BVA, a déclaré que les ligues de protection des animaux partageaient les mêmes inquiétudes : « la BVA a depuis longtemps soutenu la position que l’abattage sans étourdissement pré-mortem compromettent le bien-être animal au moment de sa mort. Nous sommes également préoccupés que cette viande entre dans le marché sans véritable labellisation. Il n’existe pour le moment aucune obligation pour labelliser la viande et les produits alimentaires en fonction de la méthode d’abattage. Nous croyons fermement que la nourriture devrait être labellisée « assommée » ou « non-assommée ». Nous sommes ravis que le groupe parlementaire soit parvenu aux mêmes conclusions que la BVA qui appelle à une labellisation claire de la viande. »
« La problématique de l’abattage sans étourdissement continue de soulever les intérêts politiques et médiatiques. Des preuves scientifiques démontrent que l’abattage sans étourdissement pré-mortem compromet le bien-être animal. Cette position est soutenue par le Humane Slaughter Association, le Farm Animal Welfare Council, la Federation of Veterinarians of Europe et l’European Food Safety Authority. Nous avons une obligation morale envers chaque animal : toutes souffrances évitables devraient être éliminées, » a conclu Hargreaves.
Source : ici