Les sénateurs français ont publié leur rapport sur l’Islam en France. Selon eux, il faut revoir les financement du culte et la formation des imams français.
La France ne doit pas interdire les financements étrangers de ses mosquées, mais il faut cependant accroître la transparence. Voilà, en substance, les propositions des députés, qui s’étaient réunis en mission d’information sur l’Islam. Objectif : plancher sur les financements du culte musulman et effectuer des propositions. Malgré des débuts mouvementés, la mission a finalement réussi à livrer son rapport. Avec un premier constat… Le culte musulman dépend principalement de trois pays : l’Algérie, le Maroc et la Turquie. Une dépendance pas exclusivement financière, ces pays envoyant des imams détachés ou formant des imams français. Mais les sénateurs mettent fin à une idée largement répandue en France : les financement en provenance de l’étranger sont moins importants qu’on le dit.
Relancer la Fondation des œuvres de l’islam de France
La question des financements est cependant un des enjeux de l’« Islam de France », pour les sénateurs, qui préconisent plus de transparence et un financement franco-français, notamment grâce à la zakat. Les parlementaire préconisent également le retour de la Fondation des œuvres de l’islam de France, qui est actuellement au point mort. Jean-Pierre Chevènement a dernièrement été pressenti pour en prendre la présidence. Relancer cette fondation permettrait de mettre en place une redevance sur le halal, mais également, selon les sénateurs, de mieux gérer la formation des imams. « La formation à l’étranger de futurs imams français doit cesser », résume la sénatrice Nathalie Goulet, qui estime que la loi de 1905 est trop stricte pour permettre une développement suffisant du culte musulman, même si elle pointe le fait que « l’Etat se mêle quand même un petit peu d’islam. »