Après la signature du fameux décret limitant l’immigration, le « Muslim Ban », l’actuel PDG d’Apple, Tim Cook, n’a pas hésité à rappeler l’importance de l’immigration : « Lors de mes conversations avec des officiels à Washington cette semaine, j’ai rappelé qu’Apple est fortement convaincu de l’importance de l’immigration — pour notre compagnie comme pour le futur de notre nation. Apple n’existerait pas sans l’immigration, et n’aurait pas prospéré et innové comme nous le faisons. » En faisant ainsi cette déclaration à la Maison-Blanche, Tim Cook parle évidemment de Steve Jobs. Le fondateur de la marque à la pomme était en effet un fils d’immigré syrien, musulman. En effet, le père biologique de Steve Jobs, Abdul Fatah Jandalli, est né à Homs en Syrie en 1931. Dans un premier temps, il part étudier au Liban. Mais dans les années 1950, la situation politique du pays le pousse à faire ses valises, direction les Etats-Unis. C’est alors qu’il rencontre Joanne Schieble, Américaine d’origine suisse. Cette dernière va tomber enceinte, ce qui ne va pas plaire à son père — sa fille tombe va avoir un enfant hors-mariage d’un musulman —, qui va contraindre le couple à faire adopter l’enfant. Le futur créateur de Apple est alors adopté par Paul Reinhold Jobs et Clara Jobs. Plus tard, dans sa biographie autorisée, il affirmera que ces derniers sont ses parents « à 1 000 %. » Mais c’est un fait : Steve Jobs est né syrien et musulman. Donald Trump, en mettant en place le « Muslim Ban », a oublié de mesurer l’importance économique d’une telle décision : Apple emploie plus de 100 000 personnes et enregistre des milliards de profits chaque année. « Nous devons soutenir les musulmans et les autres minorités aux Etats-Unis et dans le monde », disait récemment le patron de Google, Sundar Pichai. L’exemple de Steve Jobs le prouve : sans ses immigrés musulmans, l’Amérique n’aurait aujourd’hui pas le même visage.
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