Après avoir signé mercredi un décret officialisant le projet de construction d’un mur à la frontière mexicaine — les déclarations qui ont suivi cette annonce n’ont pas été très tendres avec les voisins des Etats-Unis —, Donald Trump poursuit son offensive contre l’immigration. Le nouveau président des Etats-Unis devrait en effet signer un nouveau décret qui fait suite à une promesse de campagne. Ce décret, s’il est signé par le locataire de la Maison-Blanche, suspendrait l’entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays musulmans ainsi que l’admission de réfugiés.
Un tri selon la religion ?
A priori, le nouvel occupant du bureau ovale devrait signer ce décret intitulé « Protéger la nation d’attaques terroristes par des étrangers », qui bloquerait l’arrivée de ressortissants de l’Irak, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yemen. Notons que le Pakistan, que le président Trump trouve « fantastique », ne figure pas dans cette liste. Donald Trump va même encore plus loin en annonçant qu’il prévoit de suspendre toutes les demandes d’asile, à l’exception des minorités religieuses de ces pays. Autrement dit, les chrétiens sont les bienvenus sur le sol américain, mais pas les musulmans. Michael Olsen, ancien patron du Centre national du contreterrorisme, a immédiatement condamné ce futur document et s’alarme de ses conséquences : « Tourner le dos à des réfugiés vulnérables ne va pas protéger les Etats-Unis », dit-il. Olsen pense même que cette mesure aura l’effet inverse : « Cela va nourrir le récit mensonger de Etat islamique pour qui nous sommes en guerre contre les musulmans et non contre les groupes terroristes. »