Visé par deux plaintes pour viol, Tariq Ramadan a été présenté vendredi dernier à un juge d’instruction à Paris, après une garde-à-vue commencée mercredi et qui a duré quarante-huit heures. La justice a demandé son placement en détention provisoire.
Le professeur aurait, selon différentes sources, été confronté à l’une de ses accusatrices connue sous le pseudonyme de « Christelle ». Tariq Ramadan nie les faits et aurait refusé de signer le procès-verbal après la confrontation qui a duré plus de trois heures. Selon nos sources, il aurait refusé de signer le PV après que l’accusatrice a refusé de répondre aux questions de l’avocat de Tariq Ramadan, arguant de pressions psychologiques, le droit lui permettant de ne pas répondre.
De son côté, Henda Ayari aurait, elle, refusé une confrontation avec Tariq Ramadan dont les avocats suisses ont déclaré qu’« il est temps que la parole lui soit donnée et qu’il soit entendu. »
Au terme de sa garde-à-vue, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour « viol et violence sur personne vulnérable. » Trois juges d’instruction ont été désignés. Tariq Ramadan en saura plus ce mardi : la détention provisoire ne peut durer plus de cinq jours. Une procédure qui laisse le temps à l’avocat de Tariq Ramadan de préparer sa défense face au juge des libertés et de la détention, qui prendra seul la décision ou non de laisser le professeur en détention.
Depuis le mois d’octobre, l’affaire Tariq Ramadan a connu de nombreux rebondissements.