Après les critiques unanimes, ou presque, sur « The Revenant », nous étions impatients de voir le film qui a permis à Leo d’obtenir un Oscar. Mais la déception est à la hauteur de l’attente…
Il eut été beaucoup plus simple pour nous de trouver ce film sublime, grandiose, voire culte. Cela nous aurait au moins permis de nous retrouver dans une unanimité réconfortante, voire confortable. Oui, mais voilà. Si un acteur est souvent oscarisé car capable de porter à lui tout seul un film, effectivement, Leonardo DiCaprio devait bien — après une filmographie impeccable — accéder au Graal hollywoodien. Mais à bien y regarder, qu’a-t-il réellement porté ? Un film dans lequel les dialogues du héros se sont limités à des gémissements et où il passe le plus clair de son temps à ramper. Mais bon, ils avaient bien donné, en 2012, l’Oscar à Jean Dujardin pour un film muet. Alors pourquoi pas à Leo ?
Un film surréaliste
Le parcours du personnage interprété par DiCaprio est jonché de violence et de cadavres, il n’aurait pu — dû — épargner personne, si ce n’est un mutant de l’école du professeur Xavier dans les « X-Men ». S’il est vrai que les moyens techniques de la scène avec l’ours sont impressionnants et que les critiques ont été dithyrambiques à son égard, il n’en demeure pas moins qu’elle est tellement peu réaliste que cela en devient risible, voire… ridicule.
A aucun moment le réalisateur Alejandro González Iñárritu n’a été capable de nous faire entrer dans son film, dans une histoire ou de faire partager des émotions tant sa caméra semblait égoïste, même si les images sont, avouons-le, de toute beauté. Iñárritu ne nous apprend rien sur l’Amérique, où est son idée « force » ? Néanmoins, les critiques — quasi unanimes —, les convenances hollywoodiennes et les millions dépensés pour sa promotion ne laissant aucun choix au téléspectateur si ce n’est que d’aimer le film, rien n’y fera pour un spectateur aux papilles cinéphiles quelque peu aiguisées. Alors, oui pour l’Oscar de Leo, qui reste un des meilleurs acteurs de sa génération. Mais alors par pour ce film, mais pour l’ensemble de sa carrière.