Une nouvelle fois, Donald Trump a fait une sortie controversée à propos de l’Islam. Le candidat républicain a assuré que les musulmans haïssaient les Etats-Unis.
Le Council on American-Islamic Relations (CAIR) vient de demander à Donald Trump, en lice pour la course à la Maison-Blanche, de « s’excuser nettement envers les musulmans et les autres minorités américaines. » En cause, une intervention en Floride du candidat républicain à la primaire qui a affirmé : « Je pense que l’Islam nous hait. Il y a une sorte de haine immense là-bas. Il y a une immense haine. Nous devons aller au fond des choses. Il y a une haine incroyable contre nous. » Certes, Donald Trump parlait d’Islam radical, mais sans l’avoir clairement précisé lors de son intervention.
Trump fait pourtant du business avec les pays du Golfe
Un « là-bas » qui montre la simplification géopolitique faite par Trump. Le Républicain veut sans doute parler des pays du Golfe, avec lesquels il fait des affaires par ailleurs. « S’il ne veut pas que les musulmans viennent aux Etats-Unis, pourquoi veut-il faire du commerce avec les musulmans aux Emirats arabes unis ? », demandait le directeur de la Sécurité générale de Dubaï, le général Dahi Khalfan, après que Trump avait évoqué une possible interdiction d’entrée sur le territoire des musulmans s’il était élu.
Depuis ses interventions anti-Islam, les affaires de Trump battent de l’aile dans les pays du Golfe. Les 160 boutiques de décoration d’intérieur Lifestyle, basées à Dubaï, avaient en effet retiré de la vente les produits de la marque de Donald Trump. L’enseigne entendait ainsi « respecter les sentiments de tous ses clients. » « Le conseil suprême exprime sa profonde inquiétude face à la surenchère de propos hostiles, racistes et inhumains contre les réfugiés en général et les musulmans en particulier », avait affirmé l’organe dirigeant du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Trump ne parlait pas de tous les musulmans
Cela n’empêche pas Donald Trump de continuer à stigmatiser les musulmans, sans distinction. Selon le président du CAIR, Nihad Awad, « en tant que candidat à la présidentielle, il est évident que Trump a des connaissances incorrectes sur l’Islam. Il n’est également pas conscient des grands services que les musulmans américains ont rendus à ce pays » poursuit-t-il. Trump a été sommé de s’expliquer. Le candidat a tenu à rassurer les musulmans en disant qu’il ne parlait pas forcément des 1,6 milliard de musulmans dans le monde, mais de « beaucoup d’entre eux. » Une justification pas très convaincante…