En janvier 2017, Alexandre Bissonnette tuait six personnes au Centre Culturel Islamique de Québec. Dix mois plus tard, la justice expliquait que cet attentat contre la mosquée canadienne ne serait pas qualifié d’acte terroriste. Actuellement, alors que le procès se déroule, plusieurs experts témoignent. Parmi eux, un psychiatre qui, ce jeudi, a estimé que le crime commis par Alexandre Bissonnette n’était pas un acte terroriste.
Comme s’il fallait lui trouver des circonstances atténuantes, le psy a indiqué que le jeune homme envisageait de se suicider. « Dans sa vie, c’est devenu la porte de sortie », estime le médecin alors qu’Alexandre Bissonnette voulait faire plus de morts. Le psychiatre estime qu’il s’agit d’un crime « trop égoïste pour être terroriste. » Certes, ajoute-t-il, « ce crime-là est empreint de racisme, même si monsieur ne le voit pas. »
En effet, Alexandre Bissonnette, interrogé une première fois, avait assuré qu’il n’était pas islamophobe mais qu’il voulait se suicider. La preuve, continue le psychiatre, l’homme « avait gardé des balles » pour se tuer le soir de l’attentat. Déclaré coupable de six meurtres et de six tentatives de meurtre pour la tuerie du 29 janvier 2017, Bissonnette pourrait rester en prison entre vingt-cinq et cent-cinquante ans.
Mohamed Labidi, qui était président du Centre culturel islamique de Québec au moment de l’attaque, estime que le fait que l’acte raciste soit retenu est « un soulagement au niveau de la communauté. »
Le coupable connaîtra sa peine au mois de septembre prochain.