Dimanche dernier, Falikou Coulibaly, président de l’association de la communauté Ivoirienne en Tunisie, était tué lors d’une agression au couteau. Si le jeune homme ivoirien a été dépouillé de son téléphone portable, cette agression vient rappeler une nouvelle le quotidien que vivent les Subsahariens lorsqu’ils sont en Tunisie.
Plusieurs organisations de la société civile ont signé, en ce début de semaine, une texte pour rappeler le « contexte général marqué par l’accroissement des différents aspects de délinquance, de crime, d’agression et de vol » mais aussi par « l’accroissement des agressions raciales et les violations faites aux migrants subsahariens dans la rue, les administrations de services, leur lieu de travail, établissements d’éducation. »
Les associations tunisiennes « réclament l’application de la loi contre les discriminations raciales, ratifiée par l’assemblée du peuple dans l’ensemble de ses chapitres, soit la sensibilisation, l’éducation et la dissuasion. » Début octobre, les députés tunisiens avaient voté une loi censée permettre de lutter contre les racismes.
Mais la négrophobie n’a jamais cessé ces dernières années et les actes à l’encontre des Noirs se sont multipliés. La loi contre le racisme changera-t-elle quelque chose ? Pour le député Salem Labiadh, « la loi antiraciste ne sera jamais efficace. Elle aidera l’Etat à recevoir des fonds de l’étranger mais n’aura aucun impact sur la société tunisienne. »