« Nous sommes dans l’attente qu’Israël réponde à l’initiative de Donald Trump en faveur d’un accord de paix historique, basé sur la solution à deux Etats. » Ces propos ont été tenus hier soir à Addis-Abeba par Mahmoud Abbas. Invité au 29ème sommet de l’Union africaine, qui s’est ouvert ce lundi dans la capitale éthiopienne, le président de l’Autorité palestinienne commenté que la manifestation de « l’intérêt » de son homologue américain à l’égard du conflit israélo-palestinien « a donné des espoirs pour la paix ». Il a tenu à rappeler qu’une « solution juste » sera « la clé pour la paix, la sécurité et la prospérité, tant dans la région que dans le reste du monde ». A croire que Mahmoud Abbas a intégré, lui aussi, le club international très fermé des dirigeants politiques envoûtés par la « Trumpmania »… Il a toutefois demandé à ses hôtes africains de conditionner l’amélioration de leurs relations avec l’Etat israélien à l’engagement de ce dernier à cesser l’occupation des territoires palestiniens.
Confiant dans l’entremise de Trump
Le locataire de la Maison Blanche a déjà reçu les deux protagonistes politiques du conflit dont il s’est proposé comme médiateur, et prié Abbas de reprendre le cours des négociations avec le gouvernement de Tel-Aviv, officiellement abandonnées depuis 2014 et la reprise de la colonisation sauvage en Cisjordanie. Il a aussi promis au président palestinien de « faire tout le nécessaire » pour parvenir à un accord de paix, sans révéler cependant la teneur de son plan. Et insisté sur l’indispensable « volonté » de chacun des deux pays à conclure la paix, qui « ne peut être imposé par aucun autre pays ». En tout cas, Mahmoud Abbas estime clairement que l’accession du magnat américain à la présidence des Etats-Unis s’est traduite par l’éclosion d’une « nouvelle opportunité pour obtenir la paix ». « J’apporte les souffrances du peuple palestinien mais aussi, ses aspirations et ses espérances. Je crois que nous pouvons être partenaires », avait-il confié. Une mansuétude qui a une limite indépassable : la solution à deux Etats, une « décision stratégique » à laquelle, selon ses dires, les Palestiniens ne renonceront jamais. « C’est seulement une question de temps avant qu’Israël ne mette fin à son occupation ». Effectivement : l’espoir fait vivre.