Israël et l’Arabie saoudite ont beau n’avoir pas de relations diplomatiques, tout semble indiquer ces derniers mois un rapprochement important. C’était d’ailleurs l’un des objectifs du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, qui aurait encouragé une alliance entre les deux pays à la défaveur de l’Iran. Donald Trump s’était d’ailleurs empressé de se rendre en Arabie saoudite puis en Israël lors de ses premiers voyages officiels.
Et si ce n’était pas assez clair, le président américain a tenu à mettre les pieds dans le plat jeudi dernier. Lors d’un entretien téléphonique avec des membres de l’armée qui gardent son domicile, il a assure qu’« Israël ferait face à de grandes difficultés régionales au Moyen-Orient sans la présence stabilisatrice de l’Arabie saoudite. » Une façon pour Trump de dire que l’affaire Jamal Khashoggi ne doit pas prendre trop d’ampleur.
« Si vous regardez Israël, le pays aurait de gros problèmes sans l’Arabie saoudite. Alors qu’est-ce que ça veut dire, Israël va partir ? Vous voulez qu’Israël parte ? Nous avons un très puissant allié en Arabie saoudite », a-t-il dit en assurant que « l’Arabie saoudite est extrêmement utile au Moyen-Orient. »
Voilà qui explique les raisons de la mollesse de Donald Trump vis-à-vis du prince héritier saoudien, qui ne devrait pas être sanctionné par Washington malgré les preuves, réunies par la CIA, de son implication dans l’assassinat de Khashoggi. « Les Etats-Unis ont l’intention de rester un partenaire indéfectible de l’Arabie saoudite afin de défendre les intérêts de notre pays, Israël, et de tous les autres partenaires de la région », a simplement assuré Donald Trump.
Côté israélien, le son de cloches est le même : le Premier ministre Netanyahu a condamné timidement le meurtre du journaliste saoudien. Selon la presse américaine, le Premier ministre de l’Etat hébreu aurait même demandé personnellement au président américain de maintenir MBS à la tête des affaires saoudiennes. Un allié de poids contre l’Iran et donc pour Israël.