samedi 6 décembre 2025
10.7 C
Paris

Au moins 130 Rohingya tués et des centaines déplacés

C’est un nouveau flux de réfugiés qui frappe à la porte du Bangladesh. Le regain de violence dans l’ouest de la Birmanie, sous couvert de répression contre des activistes islamistes, a provoqué la fuite de plusieurs centaines de Rohingya vers la frontière bangladaise voisine. La BBC a ainsi rapporté des commentaires d’officiels bangladais affirmant que certains déplacés – parmi lesquels des enfants – étaient la cible de tirs à bout portant.

Depuis le 9 octobre dernier et l’attaque de trois postes frontières, l’Etat Rakhine – peuplé principalement par quelque 1,1 million de musulmans Rohingya – est le lieu d’un huis-clos sanglant. Le gouvernement birman lie les auteurs de la triple attaque à un groupe de terroristes djihadistes, justifiant ainsi son impitoyable rétorsion. Conséquence : au moins 130 personnes sont mortes depuis le début des opérations menées à Maungdaw, au nord de l’Etat Rakhine. La persécution de la minorité Rohingya résulte de la vision de certains Birmans, qui les considèrent comme des immigrés illégaux d’origina bangladaise. Et ce, en dépit de leur résidence en Birmanie depuis plusieurs générations.

Humanitaires et journalistes interdits d’accès

Les exactions des forces de l’ordre birmanes ont aussi pu être perpétrées avec l’interdiction opposée aux humanitaires et aux journalistes d’accéder sur les lieux, supprimant ainsi tout témoignage extérieur du supplice subi par les civils. Seuls quatre villages, dont la population totale ne représente qu’une faible part de la communauté, ont pu toutefois recevoir une aide extérieure : les rares témoignages recueillis par ce biais font état d’abus flagrants comme les viols, les assassinats et la destruction de villages entiers. Des témoignages corroborés par des images satellite prises entre le 22 octobre et le 10 novembre qui dévoilent des centaines de structures brûlées.

Mais les autorités birmanes réfutent toute responsabilité, rejetant ces accusations sur les « terroristes musulmans ». A la tête du pays depuis avril dernier, Aung San Suu Kyi s’illustre par son silence sur la situation à Rakhine. Les analystes et même certains Birmans l’interprètent tantôt comme un signe d’assentiment, tantôt comme une limite à son autorité réelle face à la mainmise de l’armée. Depuis l’éclatement des conflits inter-communautaires en 2012, plus de 100 000 Rohingya demeurent confinés dans l’Etat Rakhine, dénués des droits humains les plus fondamentaux comme la liberté de mouvement, l’éducation et les soins médicaux. Des dizaines de milliers d’autres ont péri en mer dans leur fuite.

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.
Quitter la version mobile