lundi 8 décembre 2025
14.1 C
Paris

On ne combat pas le terrorisme avec des bombes

Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump enchaîne les mauvaises décisions. En mai, le président américain a notamment pris la décision de réduire le budget du Département d’Etat de 28 %. En parallèle le budget du Pentagone a été augmenté de 54 milliards de dollars. Suite à cette réduction de budget, le secrétaire d’Etat Rex Tillerson a dû revoir à la baisse les crédits destinés l’US Agency for international Development (USAID), chargée de répartir les aides médicale, civile, sociale, économique, alimentaire et militaire à l’étranger. Jim Mattis, le patron du Pentagone en personne, déclarait : « Si l’on ne donne pas au Département d’Etat ce qu’il réclame, moi je vais avoir besoin d’acheter plus de munitions. » En 2015 déjà, Martin Dempsay, alors chef d’Etat-major des armées, avait tenté d’expliquer à ses homologues européens lors d’une réunion de l’OTAN que « balancer un tapis de bombes n’était pas la solution ». Ce conseil n’a pas eu l’impact voulu car la coalition a poursuivi ce que l’on appelle l’« antiterrorisme aérien ».

Même son de cloche du côté de Pierre de Villiers, général français et chef d’Etat-major des armées, qui avait vivement critiqué les dirigeants politiques — dont Hollande — qui pensaient naïvement qu’avec plus de guerre, il y aurait moins de terrorisme. Lors de l’université d’été de la Défense, son discours avait le mérite d’être clair, en présence de ministres tels que Valls ou Le Drian, mais aussi de chefs militaires et des industriels de l’armement… Il avait alors lancé : « Une stratégie basée sur les seuls effets militaires ne pourra jamais agir sur les racines de la violence quand celles-ci s’ancrent dans le manque d’espoir, d’éducation, de justice, de développement… On ne détruit pas une idéologie avec des bombes. » En avril 2017, Hervé Bentégeat, chef d’Etat-major particulier de Chirac puis chef d’Etat-major des Armées françaises, dressait un triste bilan des dernières guerres françaises, en qualifiant les interventions en Afghanistan, en Libye et en Centrafrique, d’« échecs » ajoutant qu’en Libye, « on en a profité pour faire disparaître Kadhafi… et on est partis le plus vite possible laissant dernière nous le chaos. »

Finalement, en France comme aux Etats-Unis, les chefs d’Etat successifs n’ont pas l’air de tenir compte des conseils pourtant avisés de leurs généraux, alors qu’ils sont les mieux placés pour comprendre les réels enjeux sur le terrain.

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.
Quitter la version mobile