Selon des informations du MuslimPost, la demande de mise en liberté de Tariq Ramadan déposée par son avocat au lendemain de l’audition spontanée de l’islamologue, le lundi 22 octobre dernier, n’a pas été acceptée par les juges d’instruction. Ces derniers, en guise de refus, ont saisi le Juge des libertés et de la détention.
A la sortie de l’audition de Tariq Ramadan, son avocat Me Emmanuel Marsigny avait indiqué qu’il déposerait « une plainte contre (les plaignantes) pour dénonciations calomnieuses, et une nouvelle demande de remise en liberté. » Il estimait que les confessions de Tariq Ramadan sur ses relations avec les plaignantes permettaient de réduire le dossier « à sa plus simple expression. »
Dans leur saisine, les juges d’instruction avancent, en substance, les mêmes arguments que lors de leurs précédents refus. En revanche, ils n’évoquent pas les nouveaux éléments de l’enquête, à savoir les SMS échangés entre l’intellectuel et une des plaignantes qui, selon Me Emmanuel Marsigny, prouvent qu’« il s’agissait d’une relation consentie, seul point qui intéresse du point de vue pénal. »
Après l’audition de Tariq Ramadan, une source proche du dossier indiquait au MuslimPost qu’« il faudra réinterroger les parties civiles, organiser éventuellement de nouvelles confrontations. » Les magistrats semblent donc, malgré les nouveaux éléments, vouloir garder l’intellectuel en prison. Dans quelques jours, ce sera au JLD de statuer. Il devrait, selon toute vraisemblance, suivre l’avis des magistrats.