Être pour le boycott d’Israël, avoir un avis sur le Polisario ou ne pas adhérer aux idées de « Charlie Hebdo », on l’a vu, a pu conduire à un bannissement de La République en Marche. Christian Gérin ou Mohamed Saou peuvent en témoigner. Sous la pression du CRIF et de la LICRA, ces deux-là n’ont pu être investis par le mouvement d’Emmanuel Macron en vue des législatives 2017. En revanche, ça passe pour Claire O’Petit, qui avait pourtant largement dépassé la ligne rouge il y a quelques années. La chroniqueuse des « Grandes gueules » sur RMC, en 2012, écoutait religieusement Franck Tanguy affirmer : « Très franchement, quand je vois un barbu en djellaba qui traverse au feu rouge, j’ai envie d’accélérer. » Et Claire O’Petit de lui répondre : « Moi ça me l’a toujours fait hein, c’est pas nouveau. » Elue députée dans la 5ème circonscription de l’Eure avec près de 56 % des suffrages, Claire O’Petit a régulièrement fait preuve à l’antenne d’un racisme à peine voilé.
Claire O’Petit n’aime pas les musulmans mais exècre également les gens du voyage. Outre le fait d’avoir toujours voulu rouler sur des barbus en djellaba, à propos des Roms, comme le rappelle BuzzFeed, la nouvelle députée affirmait qu’« ils urinent n’importe où devant nous, ils se bagarrent, ils se lavent dans le canal, c’est immonde. Ils nous obligent à vivre, à voir et à regarder des choses ignobles, et quand on leur adresse la parole, ils t’insultent parce que l’insulte en France, ils l’ont très bien appris. » Toujours à propos des musulmans — cette fois, parlant des femmes voilées —, Claire O’Petit a ensuite affirmé à l’antenne : « Qu’est-ce que ça peut vous déranger que l’on voit votre mollet ou vos poignets, franchement vous avez besoin d’être psychanalysée, madame. Je comprends qu’elles ont surtout un problème psychologique. » Etrangement, la LICRA, si prompte à réagir lorsqu’il s’agit de propos anti-Israël, a cette fois décidé de ne pas prendre à partie le président de la République.