« Chez les musulmans, qui sont croyants à 90 %, ils ne comprennent pas ce que c’est que la laïcité. Ils ne peuvent pas comprendre comment s’adapter à la laïcité. Et je pense en effet que l’Islam est incompatible avec notre République, avec notre civilisation. Donc j’applique le principe de précaution. Qu’il y ait quelques immigrés musulmans, ça ne me pose pas de problème. Mais pas plus. » Catherine Blein, conseillère régionale de Bretagne, investie par le parti d’extrême droite pour les législatives, vient de se voir suspendue par le Front National. Il faut dire qu’à deux jours de la présidentielle, le scandale n’est pas forcément bienvenu pour un FN qui tente de se fondre dans la masse des autres formations politiques. Selon BuzzFeed, l’élue avait même tweeté en 2015 : « Honte à l’Islam qu’il faut éradiquer de notre sol par ‘principe de précaution’. »
Une élue adepte de la théorie du Grand remplacement. Car pour Catherine Blein, ce dernier « est programmé ! C’est fait dans le but de créer une espèce de race… une mixité qui nous fera disparaître en tant que peuple blanc européen. » Alors que Marine Le Pen et son partis n’ont de cesse de « taper » sur l’Islam, le judaïsme et l’homosexualité, cette élue ne participera donc pas aux législatives car elle a défendu à voix haute les thèses du FN – « Je dis ce que je pense, je me sens droite dans mes bottes », assure Catherine Blein –, comme lorsqu’elle accusait « l’UMP d’aller prendre ses ordres chez les franc-macs et l’association des Juifs de France » ou quand elle dénonçait l’hommage au policier décédé, qui était homosexuel, et qui a fait selon la Frontiste « entrer l’homosexualité dans nos vies. » Des propos qui, depuis trois ans, n’ont jamais choqué la direction du Front National, qui a attendu que l’affaire sorte dans les médias pour prendre des sanctions.