Marine Le Pen était, ce matin, l’invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV. Interrogée sur la campagne contre le candidat des Républicains à la présidentielle qui consiste à accuser ce dernier d’avoir laissé le communautarisme s’installer en France, la responsable du Front National a lancé des accusation contre ses rivaux de droite. Marine Le Pen a tout d’abord accusé François Fillon d’être à l’origine de la campagne « Ali Juppé », dénonçant les liens présumés entre le maire de Bordeaux et les islamistes. Pour Marine Le Pen, le fait que François Fillon ait été rebaptisé « Farid » ne serait en réalité que « la réponse du berger à la bergère. » La présidente du FN a rappelé que « monsieur Fillon n’est pas beaucoup monté au créneau pour dénoncer ‘Ali Juppé’ quand ça l’avantageait pendant la primaire. »
Marine Le Pen pour la « liberté d’expression »
« A qui profite le crime, d’ailleurs ? ‘Ali Juppé’, ça venait de qui ? », demande alors Marine Le Pen qui, si elle n’accuse pas directement François Fillon, insinue assez franchement que François Fillon en était l’instigateur. Cette campagne, Marine Le Pen semble même s’en amuser. En tout cas, elle ne veut pas la condamner. « Bah écoutez c’est simple, le droit français est clair, vous parlez à une avocate en droit de la presse qui a plaidé longtemps devant les tribunaux. Tout ce qui n’est pas une injure, une diffamation, une provocation à la haine, est de la liberté d’expression », indique la présidente du Front National, qui avance « le droit français » pour éviter d’avoir à se désolidariser de la fachosphère. Mais une nouvelle fois, la chef de file de l’extrême droite française réfute être à l’origine de cette campagne. « C’est très désagréable, je le conçois, ça ne vient pas de chez nous bien entendu », dit-elle.