Elue au Congrès américain, Ilhan Omar est l’une des deux premières femmes musulmanes à être élue à ce poste. Depuis quelques jours, elle est la cible de nombreuses critiques. Dans une pétition lancée par plusieurs organisations, parmi lesquelles American Muslims for Palestine ou Jewish Voice for Peace, on peut lire que la jeune femme américano-somalienne « n’a même pas encore prêté serment qu’elle est déjà attaquée par des organisations ayant pour but de promouvoir l’islamophobie. »
En effet, indiquent les initiateurs de cette pétition, l’Anti-Defamation League (ADL) — une organisation qui fiche notamment les militants pro-boycott d’Israël — s’en prend à l’élue « car elle soutient les droits constitutionnels du mouvement BDS. » Des critiques jugées « inacceptables » et qui font dire aux associations qui ont rédigé la pétition qu’Ilhan Omar « est le pire cauchemar de tous les islamophobes : une réfugiée noire musulmane progressiste qui n’a pas peur de dire la vérité. »
« Ilhan est favorable et soutient le mouvement BDS, et s’est battue pour que le droit des gens à le soutenir ne soit pas criminalisé », a déclaré son équipe récemment pendant la campagne, ajoutant que la jeune femme « a cependant des réserves quant à l’efficacité du mouvement dans la recherche d’une solution durable. » Malgré ses réticences affichées lors de la campagne électorale, l’élue se positionne désormais pour BDS. Dans la pétition, on peut lire qu’ADL tente, en s’en prenant à Ilhan Omar, aux droits humains des Palestiniens.