Habituellement très agressif à l’égard des immigrants, le candidat à la Maison-Blanche Donald Trump a annoncé qu’il allait adoucir sa position sur le sujet.
Donald Trump adoucit sa position sur les immigrés. Lui habituellement si virulent vis-à-vis des Mexicains, des Arabes et des musulmans — il avait appelé précédemment à la déportation massive d’immigrants illégaux — a fait machine arrière. Ou presque. Car pour le moment, le candidat Républicain insiste sur le fait que, concernant sa proposition d’expulser les 11 millions de personnes vivant illégalement aux Etats-Unis, il n’a pas eu tort de la formuler. Mais en coulisse, le ton change. Son nouveau directeur de campagne déclare d’ailleurs à qui veut l’entendre que la position de Donald Trump sur le sujet reste encore « à déterminer. »
Trump, plus mature et sur la bonne voie ?
Donald Trump, lui, a rappelé dans une interview accordée à la Fox & Friends lundi qu’il n’avait pas envie de faire volte-face, mais qu’il tenait cependant à préciser sa proposition. Trump veut en effet établir une politique « très juste, mais ferme », assure-t-il. Le candidat à la Maison-Blanche avait pourtant proposé d’utiliser une « force d’expulsion » pour déporter les personnes vivant clandestinement aux Etats-Unis. Une proposition qui avait enchanté ses partisans, tout en horripilant la large base d’électeurs hispaniques cruciaux pour les élections. Le directeur de campagne Kellyanne Conway n’a pas souhaité s’exprimer sur cette force d’expulsion très controversée.
Pas de volte-face, donc, mais un léger fléchissement. Qui n’est pas sans raisons : les dirigeants républicains craignent une défaite de Trump s’il n’élargit pas sa base au-delà des hommes blancs. Trump a rencontré vendredi des représentants de la communauté hispanique, alors même qu’il planifiait de construire un mur géant à la frontière américano-mexicaine. Selon un participant à cette réunion à huis clos, Trump s’est montré « ouvert » à des propositions qui permettraient de maintenir certains clandestins aux Etats-Unis, à condition qu’ils ne soient pas naturalisés. « Donald Trump a été discipliné et est plus mature aujourd’hui. Je pense qu’il va se remettre sur la bonne voie », a déclaré Reince Priebus, le président du Comité national républicain.