« Jérusalem est notre honneur, Jérusalem est notre cause commune», a clamé le président turc hier, après s’être entretenu au téléphone avec les chefs d’état de la Malaisie, de la Tunisie, de l’Iran, du Qatar et de l’Arabie Saoudite.
Recep Tayyip Erdogan, a également invité à un sommet extraordinaire à Istanbul le 13 décembre prochain, les 57 pays musulmans de l’Organisation de la coopération islamique. Une concertation afin de « permettre aux pays musulmans d’agir de façon unifiée et coordonnée face à ces développements», a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin.
Le Premier ministre malaisien Najib Razak a aussi appelé aujourd’hui les musulmans du monde entier à s’opposer à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël. « J’appelle tous les musulmans du monde à faire entendre leur voix, à dire clairement que nous nous opposons fortement à toute reconnaissance de Jérusalem comme étant la capitale d’Israël », a-t-il suggéré.
« Les musulmans doivent être unis pour faire face à ce grand complot »
En tant que gardiens des lieux saints musulmans, le roi Salmane d’Arabie Saoudite (La Mecque et Médine) et le roi Abdallah II de Jordanie (Mosquée Al Aqsa et Dôme du Rocher) se doivent aussi de réagir. Le Conseil Royal d’Arabie Saoudite s’est pour l’instant contenté de condamner timidement la décision avec une déclaration écrite.
L’Egypte, le Bahrein, le Liban, l’Algérie, le Koweit et d’autres pays ont suivi la même démarche, mais les déclarations fustigeant cette annonce seront-elles suffisantes ? Les mises en garde de ses derniers jours contre les Etats-Unis n’ont en tout cas pas intimidé ni freiné Donald Trump.
Quant à l’Iran il s’est aussi saisi de la défense de Jérusalem. Le président de la République islamique d’Iran, Hassan Rohani, a affirmé que son pays « ne tolérera pas une violation des lieux saints musulmans. » Lors d’un discours devant des responsables politiques et religieux de plusieurs pays musulmans réunis à Téhéran, il a déclaré que « les musulmans doivent être unis pour faire face à ce grand complot. »
En effet, tensions entre sunnites et chiites et autres rivalités devront aussi être mises de côté, pour définir quelle réponse donner à la décision de Donald Trump et trouver des solutions communes.