L’armée israélienne fera-t-elle partie d’une liste noire à l’ONU ? L’ONG Watchlist on Children and Armed Conflict, qui « défend les enfants dans les zones de conflit », a demandé au Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres de placer l’armée israélienne sur une liste noire des forces gouvernementales et groupes rebelles qui ont commis de « graves violations » contre les enfants.
Watchlist on Children and Armed Conflict réclame que sur cette liste figurent, entre autres, les militaires birmans, coupables de violations contre les enfants rohingyas, mais également les forces de sécurité afghanes qui ont tué et violé des enfants ou encore certains groupes rebelles de République centrafricaine et la police nationale du Congo.
L’ONG a réalisé un dossier documenté qui recense les violations commises contre des enfants dans vingt-cinq pays l’année dernière. Watchlist on Children and Armed Conflict vise donc également l’armée d’occupation, arguant le fait que des enfants ont été blessés par des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc ou encore des tirs à balles réelles, tandis que treize jeunes ont été tués l’été dernier lors des manifestations en Cisjordanie.
Israël tente de se défendre, en affirmant que, parmi les enfants tués et blessés, certaines avaient tenté de poignarder des civils ou des soldats. L’Etat hébreu dénonce un acharnement de la part de l’Unicef et de l’ONU et s’étonne que le Hamas ne soit pas dans le collimateur des organisations internationales. Les Nations Unies avaient fait état, en 2015, de « possibles crimes de guerre par Israël (…) à Gaza en 2014. »
A quoi servirait la liste noire de l’ONU, lorsqu’on sait que même les résolutions des Nations Unies sont régulièrement violées par Israël ? Pour Watchlist on Children and Armed Conflict, cette liste est « un outil indispensable pour mettre fin aux crimes odieux commis contre les enfants » à condition qu’« elle répertorie tous les coupables. »