Voilà trois semaines que les prisonniers politiques palestiniens en Israël ont entamé une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention. Trois longues semaines, qui mettent les 1 500 protestataires dans une situation dangereuse. En effet, rappelle la Fédération des maisons médicales, « aucun gréviste de la faim n’a jamais survécu plus de 70 jours, la majorité pas plus de 50-60 jours. » Devant la situation critique, l’épouse du leader de la contestation, Marouane Barghouti, a écrit au pape pour qu’il agisse. Le Vatican a reconnu l’Etat palestinien. Une bonne raison pour Fedwa Barghouti d’appeler le souverain pontife à l’aide « avant qu’il ne soit trop tard. »
L’épouse du leader palestinien demande à François « d’appeler à respecter les droits des Palestiniens, dont ceux des prisonniers politiques. » Ce qui, selon elle, « permettrait aux prisonniers placés à l’isolement d’atteindre le monde entier. » Fedwa Barghouti rappelle que « les tribunaux israéliens sont un instrument d’oppression et non de justice, en particulier les tribunaux militaires dont le taux de condamnation pour les Palestiniens varie de 90 % à 99 %. » Aujourd’hui, peu de dirigeants s’élèvent contre les conditions de détention des Palestinien, même si le Parlement européen et quelques pays réclament — timidement — la libération de Marouane Barghouti. Avec cette lettre au pape, l’épouse du militant espère faire bouger les choses, pour toutes les épouses de prisonniers politiques en Israël.