Jusque là intouchable, malgré les accusations de corruption à son encontre, le Premier ministre israélien pourrait bien voir l’étau se resserrer sur lui. En août, Ari Harow, un de ses anciens proches collaborateurs, avait accepté de coopérer avec la justice dans deux enquêtes visant le premier ministre issu du Likud. Parmi celles-ci, une qui concerne des cadeaux reçus de la part d’un milliardaire australien et d’un producteur hollywoodien.
Ce week-end, la police israélienne a indiqué qu’elle avait les preuves nécessaire pour inculper Netanyahu dans cette affaire de corruption. Des sources policières indiquent qu’il aurait reçu pour plusieurs centaines de milliers d’euros de cadeaux — cigares cubains, champagne ou encore bijoux. Son épouse, également interrogée ces derniers mois, est elle aussi inquiétée.
Mais la question importante est : qu’a promis Netanyahu en échange de ces cadeaux ? La police sait que le Premier ministre a favorisé ses généreux donateurs. Reste maintenant à déterminer les contreparties exactes offertes au milliardaire et au producteur de cinéma.
Depuis le début de l’affaire, la popularité du Premier ministre israélien est en chute libre. Deux Israéliens sur trois estiment que Netanyahu doit démissionner. Mais l’enquête sur corruption pourrait également toucher d’autres responsables politiques. L’ancien Premier ministre Ehud Olmert a déjà écopé de 18 mois de prison pour corruption et une déstabilisation du gouvernement de coalition avec l’ultra droite israélienne ainsi que les mouvements religieux ne sont plus à exclure.