Après avoir expérimenté une nouvelle application israélienne qui devait permettre aux usagers de filmer en direct les délits et de les signaler à la police municipale, la ville de Nice a vu la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) suspendre son initiative. La mairie avait demandé un avis à l’autorité administrative indépendante, qui a tranché : la CNIL a estimé que « la fragilité de la base légale du dispositif en l’état du droit » et parce que « le dispositif envisagé n’apparaissait pas suffisamment proportionné » que Reporty ne peut être utilisé.
Christian Estrosi s’étonne de la décision de la CNIL qui, selon lui, « s’oppose aux initiatives en matière de sécurité en brandissant la protection des libertés individuelles, sans s’intéresser à ceux qui subissent chaque jour des agressions sur leurs propres libertés. » Le maire de Nice estime que la Commission « ne vit pas avec son temps. »
#REPORTY : Une nouvelle fois, sans réelle explication, la @CNIL s’oppose aux initiatives en matière de sécurité en brandissant la protection des libertés individuelles, sans s’intéresser à ceux qui subissent chaque jour des agressions sur leurs propres libertés. pic.twitter.com/ZP0h6bcaub
— Christian Estrosi (@cestrosi) 20 mars 2018
Pourtant, les arguments de la CNIL sont clairs : l’application israélien « permet la collecte instantanée de données impliquant des tiers sur la voie publique, leur image ou leur voix. » Et c’est parce qu’elle est « intrusive » que l’application Reporty a reçu un avis défavorable de la part de la Commission nationale de l’informatique et des libertés. Cette dernière estime enfin que, si les usagers se rapprochent trop près d’une agression ou tentent d’intervenir, cela deviendrait dangereux. Reporty, indique la CNIL, « est susceptible de faire courir des risques réels pour les personnes dénonçant les incivilités ou la situation critique dont ils sont témoins ou victimes, de nature à porter atteinte à leur sécurité. »