samedi 23 novembre 2024
2 C
Paris

Un prix retiré à Aung San Suu Kyi pour son silence sur le sort des Rohingyas

Le musée de l’Holocauste de Washington a retiré hier, le prix décerné en 2012 à Aung San Suu Kyi pour son combat contre la dictature et en faveur des libertés.

Le musée lui reproche d’ignorer le sort des musulmans rohingya, dont près de 690 000 ont dû se réfugier au Bangladesh depuis fin août 2017 pour fuir les violences de l’armée. Des violences qualifiées « d’épuration ethnique » par les Nations Unies. 

« Nous avions espéré que vous, en tant que personne saluée pour votre engagement en faveur de la dignité humaine et les droits de l’homme universels, feriez quelque chose pour condamner et stopper la brutale campagne militaire, et exprimeriez votre solidarité avec la population rohingya », s’est justifié le musée dans un communiqué.

Mais « la Ligue nationale pour la démocratie, sous votre direction, a au contraire refusé de coopérer avec le enquêteurs des Nations unies et propagé une rhétorique de haine à l’encontre de la communauté rohingya », a ajouté le Musée en allusion au parti politique d’Aung San Suu Kyi.

En 2012, Aun San Suu Kyi avait reçu le premier prix « Elie Wiesel » par le musée de l’Holocauste, pour son « action courageuse et son grand sacrifice personnel » contre la junte birmane et pour sa lutte « pour la liberté et la dignité du peuple birman ». La militante a notamment passée quinze ans en résidence surveillée. 

Elle a également reçu le Prix Nobel de la paix en 1991, avant de devenir en 2016 chef du gouvernement civil de la Birmanie. Mais depuis quelques mois elle est l’objet de critiques pour son manque de compassion envers les Rohingyas et pour sa complaisance envers l’armée. 

Actualités en direct

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Les brèves

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Israël : la fin de l’impunité ?

Des juges britanniques demandent au Premier ministre Sunak de stopper la vente d'armes à Israël et lui suggèrent de sanctionner les responsables israéliens.

Espagne : vers la reconnaissance de l’Etat palestinien

Le gouvernement espagnol veut reconnaître l'Etat palestinien avant l'été. L'annonce est prévue pour le 9 juin.

Sur fond de génocide en Palestine, l’iftar de la Maison-Blanche annulé

Les invités de l'iftar de la Maison-Blanche ont refusé de rompre le jeûne avec le président Biden qui doit, selon eux, revoir sa position sur Israël.
Quitter la version mobile