Alors que l’Assemblée nationale puis le Sénat avaient adopté une résolution de reconnaissance d’un Etat de Palestine en décembre 2014, rien n’a bougé du côté de l’exécutif. Aujourd’hui, la France ne reconnaît en effet toujours pas la Palestine comme un Etat, et ce malgré le quinquennat que vient d’effectuer le Parti socialiste. Au sein de la formation politique, ils sont pourtant nombreux à attendre un geste de la France. En cas de victoire à la primaire, puis à la présidentielle, Benoît Hamon s’engagerait en tout cas à reconnaître la Palestine. Une nécessité, selon le candidat socialiste, suite à l’adoption de la dernière résolution de l’ONU exhortant Israël à stopper la colonisation. « Il faut se placer sur le terrain de la légalité internationale. Une résolution des Nations Unies ça pèse », explique Benoît Hamon pour qui « on ne peut pas demander au monde entier de les respecter et de faire une exception. »
« Abbas et Netanyahu ne discuteront pas naturellement »
La décision de Benoît Hamon est donc prise : s’il arrive jusqu’à l’Elysée, il engager ce chantier qu’est la reconnaissance de la Palestine par la France. « Ce que moi je ferai car je pense que c’est de la responsabilité historique des Européens, notamment des Français envers l’Etat d’Israël, c’est d’assurer son insertion dans son environnement régional de manière pacifique. Or ce n’est pas le cas si Israël se sent menacé par ses voisins. Pour que ce soit pacifique, il faut reconnaître l’Etat de Palestine et c’est l’engagement que je prends et que je prendrai », a continué le candidat de la gauche, qui « souhaite que nous avancions comme on avait dit que nous le ferions par la voie de Laurent Fabius si justement on ne voyait rien bouger. Si la communauté internationale ne se substitue pas, n’accompagne pas un processus de paix, je ne crois pas que Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu discuteront naturellement. »