On entend plus parler de Jean-Pierre Chevènement que de sa Fondation de l’Islam de France, qui ne semble pour le moment pas très active. Et à chacune de ses apparitions, l’ancien maire de Belfort fait polémique. Après avoir appelé les musulmans de France à la « discrétion » l’été dernier, l’ex-ministre de l’Intérieur est aujourd’hui venu commenter l’iftar d’Emmanuel Macron partagé mardi dernier avec le Conseil français du culte musulman. Selon Jean-Pierre Chevènement, qui intervenait sur Public Sénat, le président de la République « s’est exprimé de manière claire » lorsqu’il a appelé à mener « ensemble le combat contre le fanatisme et sa diffusion ». Pour le patron de la Fondation de l’Islam de France, Emmanuel Macron a confirmé que « les pouvoirs publics seraient avec » les instances musulmanes de France.
Mais une interview de Jean-Pierre Chevènement ne pouvant se faire sans déclaration polémique, l’ex-ministre a tenu à revenir sur l’appel lancé par le CFCM « pour demander pour les musulmans un droit à l’indifférence ». Chevènement semble aller dans ce sens mais, ajoute-t-il, « quand certains courants affichent une signalétique vestimentaire, capillaire ou au niveau des mœurs, ils ne sont clairement pas en phase avec la société française. » Autrement dit pour l’ancien député-maire, et même s’il ne le dit qu’à demi-mots, la barbe, la djellaba ou encore le fait de porter le voile symboliseraient un « repli identitaire ». Et faire reculer ce repli est, conclut-il, « une responsabilité collective, personne ne doit s’en exonérer ».