samedi 26 avril 2025
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En Allemagne, l’extrême droite surfe déjà sur l’attentat de Berlin

Au lendemain de l’attaque qui a fait douze morts dans un marché de Noël à Berlin, les partis d’extrême droite n’ont pas tardé à relancer le débat sur l’accueil des migrants, sans même attendre les conclusions de l’enquête et l’identification du terroriste présumé. En Allemagne, mais également à l’étranger. Le Britannique Nigel Farage, ancien leader du parti eurosceptique Uki, affirme que « les événements de ce type seront l’héritage laissé par Merkel. » Marine Le Pen, elle non plus, ne s’est pas faite prier pour demander « le rétablissement immédiat de nos frontières nationales », demandant : « Combien faudra-t-il de massacres et de morts pour que nos gouvernements cessent de faire entrer dans nos pays dépourvus de frontières un nombre considérable de migrants, alors qu’on sait parfaitement que des terroristes islamistes s’y mêlent ? » Donald Trump, dont l’élection vient juste d’être confirmée, estime quant à lui que les « terroristes islamistes » attaquent « continuellement les chrétiens. »

Angela Merkel est « responsable » selon Marion Maréchal-Le Pen

Selon l’agence DPA, le chauffeur du camion qui a tué à Berlin est « un réfugié arrivé en Allemagne en février par la route des Balkans. » Du pain béni pour le parti populiste Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui ne va pas manquer de fustiger la politique migratoire d’Angela Merkel. « Un débat sur la sécurité dans le pays va certainement émerger, comme ce fut le cas en France avec l’état d’urgence et en Belgique également », prédit Thorsten Winkelmann de l’institut de sciences politiques de Nuremberg à l’agence Belga. « Ceux qui commettent ces attaques prêchent la haine. Nous ne voulons plus d’eux. Quand l’Etat allemand va-t-il riposter ? Quand cessera cette hypocrisie ? Ce sont les morts de Merkel », indique déjà Marcus Pretzell, l’un des dirigeants d’AfD, qui accuse directement la chancelière d’être « coresponsable » de cette tragédie. Comme en France, où Marion Maréchal-Le Pen estime qu’Angela Merkel est « responsable », tandis que Nicolas Bay, secrétaire général du FN, affirme que la chancelière a « livré des bombes à retardement à son pays. »

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