Cette progression significative est le résultat d’une augmentation de 47 % de ses ventes internationales entre 2019 et 2023 par rapport à la période précédente de 2014-2018, comme le révèle le dernier rapport du Stockholm International Peace Research Institute (Sipri) publié récemment.
Ce succès a permis à la France de dépasser la Russie, dont les exportations d’armement ont chuté de 53 % sur la même période, reléguant ainsi la Russie au troisième rang. Cette évolution intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Paris et Moscou, notamment liées au conflit en Ukraine.
Malgré cette avancée, les États-Unis maintiennent leur domination en tant que premier exportateur mondial, avec une augmentation de leurs ventes internationales de 17 %.
Ils représentent actuellement 42 % du total des exportations mondiales d’armement. La Chine et l’Allemagne occupent respectivement la quatrième et cinquième place avec des parts de marché de 5,8 % et 5,6 %. Ces cinq pays cumulent à eux seuls 75 % des ventes mondiales d’armement.
Cette « performance » positionne la France juste au-dessus de la Russie en termes de parts de marché, les deux pays représentant chacun près de 11 % des ventes d’armes à l’échelle mondiale.
Si la France se positionne comme un pays qui aime s’enliser hors de ses frontières — on se rappelle notamment de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Libye, de la Centrafrique, de la Syrie ou encore du Mali —, pour Paris, le business reste le business. Et vendre des armes fait partie de la politique économique nationale, qu’importent les conséquences pour les populations visées par des armes françaises.