Le match, qui doit se tenir à Ramallah en Cisjordanie, constituerait un changement de politique de la part de l’Etat du Golfe, qui a joué par le passé ses précédents matchs contre la Palestine dans des pays tiers.
« A la demande des frères de la fédération de la Palestine, la fédération saoudienne de football a accepté de jouer le premier match de l’équipe pour les éliminatoires pour la zone Asie de la Coupe du monde 2022 contre la Palestine (…) le 15 octobre (…) à Ramallah », a écrit l’Autorité générale du sport sur Twitter.
La décision a pour but de s’assurer que l’équipe palestinienne n’est pas « privée de la possibilité de jouer à domicile devant ses supporters, comme les autres pays », a-t-elle écrit.
Les clubs et les sélections des pays arabes refusent généralement de disputer des rencontres en Cisjordanie, car cela implique de demander au préalable une autorisation à Israël qui occupe ce territoire palestinien depuis 1967.
Mais au cours des dernières années, des clubs et des sélections d’Irak, de Jordanie, de Bahreïn et des Emirats arabes unis ont fait une entorse à cette règle implicite, contrairement à l’Egypte et au Liban qui refusent toujours de laisser leurs équipes disputer des matchs dans les territoires occupés.
Jeudi, le président de la Fédération palestinienne de football Jibril Rajoub, avait annoncé que la sélection saoudienne arriverait le 13 octobre.
Il y a quatre ans, un match similaire entre les deux équipes s’était tenu en Jordanie à la demande expresse de Ryad qui ne souhaitait pas que son équipe se rende en Cisjordanie.
Le match, qui se jouera au stade Al-Ram – ville située près de Jérusalem, mais en Cisjordanie occupée – qui est reconnu par la FIFA, ne violerait pas les tentatives de boycott, a-t-il déclaré.
Dans ce même stade, une première équipe de football provenant du Maroc a par ailleurs remporté jeudi soir un match contre le club palestinien Hilal al-Quds, avant la venue de la sélection nationale du royaume.
L’Arabie saoudite ne reconnaît pas officiellement Israël et a régulièrement apporté son soutien aux Palestiniens. Mais il est largement admis que les deux pays ont noué dans le secret des liens au sujet de l’Iran, leur ennemi commun.