Le gouvernement birman va « envoyer très bientôt, avant fin juillet, une délégation de haut niveau à Cox’s Bazar, afin d’expliquer aux personnes déplacées les arrangements conclus pour leur retour et habitat », a-t-il dit lors d’une réunion de l’Assemblée générale de l’ONU.
En Birmanie, « l’accès humanitaire continue à poser problème partout », a relevé pour sa part lors de la même réunion l’envoyée spéciale de l’ONU pour ce pays, la Suissesse Christine Schraner-Burgener.
Elle a précisé qu’elle se rendrait en fin de semaine en Birmanie pour une nouvelle visite dans l’Etat Rakhine (ouest) d’où ont fui depuis août 2017 environ 740.000 Rohingyas menacés d’une répression militaire meurtrière, assimilée par des enquêteurs de l’ONU à un « génocide ».
« Des camps ont été fermés » dans l’Etat Rakhine, ce qui est une bonne chose, mais des « combats se poursuivent » dans la région et « les conditions ne sont pas sûres » pour un retour des Rohingyas, a-t-elle précisé. L’émissaire a précisé que la région comptait toujours « 128.000 déplacés ».
Selon Hau Do Suan, 30.000 Rohingyas réfugiés au Bangladesh, ont demandé à revenir en Birmanie et 13.200 dont la qualité d’anciens habitants a été vérifiée « peuvent revenir dans l’Etat Rakhine à tout moment ».
« Aucun Rohingya n’est encore rentré chez lui », a déploré le Bangladesh. « Nous espérons que ce processus pourra être accéléré », a ajouté ce pays, alors que les Etats-Unis déploraient que la Birmanie ait fermé les accès à internet dans l’Etat Rakhine.