Dans un peu plus de 24 heures débute le Ramadan 2023. Avec l’inflation, les budgets seront parfois serrés.
Alors que les économistes s’attendaient à un « mars rouge », c’est-à-dire à une inflation record, difficile d’envisager un mois de Ramadan comme les autres. Alors que les ruptures de jeûne vont débuter ce jeudi, il sera difficile, pour les familles musulmanes du monde entier, de faire le plein de produits alimentaires.
Selon l’Insee, depuis un an, la hausse des produits a atteint 14,5 %. Mais de nombreux produits ont été plus touchés que d’autres : de la viande surgelée, qui a augmenté de 30 %, en passant par les pâtes (+20 %), les boîtes de conserve (+18 %) ou la volaille (+13 %), sans oublier le pain et les céréales, dont les prix ont augmenté de 10 %, il va falloir des budgets plus serrés qu’à l’accoutumée.
À l’étranger, les gouvernements prennent généralement des mesures pour garantir aux pratiquants un mois de Ramanda serein. C’est le cas, par exemple, en Algérie, où les salaires, dans la fonction publique, ont été revus à la hausse. Les prix des produits, eux, sont généralement plafonnés. Il faut également, pour les gouvernements, s’assurer que les produits sont disponibles en quantités suffisantes.
En France, pas question de prendre de telles mesures. Alors, cette année plus que d’habitude, les associations musulmanes vont faire jouer la solidarité, comme dans l’Isère. Un peu partout dans le pays, des iftars seront organisés pour permettre aux plus démunis de manger à leur faim.