Selon l’Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre) et l’Institut Randstad, les cas relatifs au fait religieux en entreprise sont toujours rares dans les sociétés. L’expression de l’appartenance religieuse sur le lieu de travail n’est pas un problème pour la majorité des entreprises et neuf sociétés sur dix assurent que celle-ci « n’en gêne pas le bon fonctionnement. »
Qu’est-ce que le « fait religieux » ? En 2016, Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité, nous expliquait que, « juridiquement, dans l’entreprise privée, on parle de ‘gestion du fait religieux’ puisque la laïcité en tant que principe de droit ne s’applique qu’à l’administration. »
D’après les chiffres de l’Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre) et l’Institut Randstad, relayés par La Croix, 65 % des personnes interrogées observent « rarement » ou « occasionnellement » des faits religieux sur leur lieu de travail, c’est-à-dire « quelques fois » par an. Mais la part des personnes confrontées « régulièrement » au fait religieux est, elle, en baisse à 29,5 %.
« Le fait religieux se banalise et s’affirme comme une réalité de l’entreprise. Dans la plupart des cas, il est parfaitement accepté et s’exprime de manière apaisée », indique à La Croix Laurent Morestain, le président de l’Institut Randstad.
Quels sont ces faits religieux dont on parle ? Principalement les demandes d’absence pour les fêtes religieuses, mais également les demandes d’aménagement du temps de travail et la pratique de la prière pendant les pauses. Le voile et les signes religieux sont également également cités mais ne sont plus la principale source de tensions. « Il y a une maturité du fait religieux. Et une sorte d’équilibre semble avoir été trouvé sur la manière de pratiquer ou d’afficher sa croyance sans que cela gêne la bonne marche de l’entreprise », résume Lionel Honoré, directeur de l’Ofre.