Dans un communiqué assassin à l’encontre du président de la République, le NPA déplore les propos de François Hollande sur les musulmans dans son livre de confidences.
Le Nouveau Parti anticapitaliste n’est pas content des propos tenus par le président Hollande dans le livre « Un président ne devrait pas dire ça… » et il le fait savoir. Dans un communiqué, le NPA d’Olivier Besancenot estime que, lorsque François Hollande dit que « la femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain » parce que « si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française », on est là dans un discours raciste et colonial. « Ces propos révèlent non seulement la manière toute coloniale et raciste dont les classes dirigeantes continuent de percevoir les musulman(e)s vivant en France, indique le NPA, mais aussi la stratégie politique consistant à les faire passer pour un corps étranger à la société française, une minorité menaçante voire une ‘cinquième colonne’. »
« Une politique d’apartheid social »
Le parti d’extrême gauche dénoncent le chantage fait par le président de la République. « Ces déclarations postulent en effet que les femmes voilées ne seraient pas françaises, et ne pourraient le devenir qu’à condition de retirer leurs voiles », peut-on lire dans le communiqué. Le NPA estime que François Hollande, en affirmant cela, « ne dit donc pas autre chose que le FN » lorsque ce dernier parle des « Français de papier. » Pour la formation politique de Philippe Poutou, Hollande « défend ainsi une conception essentialiste, racialisante, de la population française, dont seraient exclus a priori les musulman(e)s. » Le NPA dénonce également les propos du président concernant un « problème avec l’Islam. » « Là encore, la rhétorique ne se distingue qu’en apparence de celle du FN ou de la droite », estime le parti de gauche qui déplore qu’on « refuse aux musulman(e)s ce que la loi de 1905 avait permis aux autres religions, à savoir la liberté de culte. » Le NPA affirme que « les gouvernements successifs (…) ont accumulé les attaques visant les musulman(e)s et imposé une politique de plus en plus discriminatoire et ségrégative à leur égard », tout cela en « prenant prétexte du terrorisme. » La formation lancée par Olivier Besancenot conclut que « les classes dirigeantes posent les germes d’une politique d’apartheid social mais aussi d’une guerre civile de basse intensité, ciblant les musulman(e)s — ou présumé(e)s tel(le)s —, les quartiers populaires, mais aussi tous ceux et toutes celles qui luttent activement contre le racisme, les guerres impérialistes, l’autoritarisme et le capitalisme. »