Figure incontournable des législatives néerlandaises, le leader d’extrême droite Geert Wilders a su rythmer la campagne électorale avec les thèmes traditionnels de l’extrême droite : immigration, sortie de l’Union européenne, Islam et… Islam. Dans son programme qui tient sur une feuille A4, il promet de fermer les écoles coraniques, les mosquées – qui, pour lui, sont des « temples nazis » – et interdire le Coran, qu’il n’hésite pas à comparer au « Mein Kampf » d’Adolf Hitler. Il est aussi favorable à un « Muslim Ban » à la Donald Trump. Ces élections sont très suivies en Europe car, comme l’a souligné l’actuel Premier Ministre Mark Rutte, « on peut dire que ces élections sont les quarts de finale pour essayer d’empêcher le mauvais populisme de gagner. Les demi-finales sont en France en avril et mai et ensuite, la finale en Allemagne en septembre ».
« Moins de Marocains »
Ces dernières semaines, Geert Wilders a été reconnu coupable de discrimination pour avoir appelé à et promis « moins de Marocains » aux Pays-Bas mais il a été relaxé du chef d’incitation à la haine, au terme d’un procès qui aura finalement augmenté sa cote de popularité. Face à ce racisme décomplexé, et pour contrer ce discours haineux, le parti politique Denk a vu le jour. Créé en 2015 par Tunahan Kuzu et Selçuk Öztürk, deux députés mis à la porte du Parti travailliste pour en avoir critiqué la politique migratoire, Denk (« Penser » en néerlandais) dit vouloir combattre « le racisme institutionnel des Pays-Bas » en luttant pour « l’acceptation des immigrés ». « Nous voulons écrire l’histoire, sous la direction d’enfants d’immigrés : nous voulons prendre la place qui nous revient dans la démocratie et cela passe par le Parlement », indique le numéro deux du parti, Farid Azarkan.