lundi 8 décembre 2025
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En Israël, on peut désormais refuser de servir dans l’armée d’occupation

Avec une omniprésence sur les réseaux sociaux et sur YouTube, l’armée israélienne d’occupation a mis en place une communication proche de la perfection, s’affublant même d’un sobriquet — Tsahal — qui lui donnerait presque une image sympathique. Une propagande qui fonctionne plutôt bien : les médias étrangers appellent volontiers l’armée d’occupation par son surnom — ce qui permet inconsciemment de relativiser ses actes — et ceux qui s’y engagent le font avec l’intime conviction qu’ils le font pour la bonne cause. En Israël, le service militaire est d’ailleurs obligatoire, durant au minimum trois ans et vingt-deux mois respectivement pour les hommes et les femmes. Et tous les Israéliens s’engagent donc sans rechigner. Tous ? Non, car une poignée d’irréductibles jeunes Israélien résiste encore et toujours à l’envahisseur.

Une première depuis 15 ans

C’est le cas de Tamar Ze’evi. Cette jeune femme de 19 ans a passé près de quatre mois en prison. Son tort ? Avoir refusé de servir dans l’armée et dénoncé une « politique d’occupation militaire à l’égard des Palestiniens. » Une autre jeune femme est, elle aussi, emprisonnée pour les mêmes raisons. Mais cette dernière est toujours derrière les barreaux là où Tamar Ze’evi a finalement été libérée, considérée aujourd’hui comme une objectrice de conscience générale. A sa sortie de prison, celle qui a déserté l’armée s’est félicitée de cette décision « importante », car, « depuis 15 ans, le comité de conscience de l’armée ne reconnaissait que l’objection des pacifistes qui défendent un point de vue radical et universel sur la guerre. »

La première désertion d’une longue série ?

Aujourd’hui, Tamar Ze’evi ne regrette rien. « J’ai clairement invoqué la question de l’occupation et de ce que fait Israël en Cisjordanie et à Gaza, et c’est la première fois qu’on autorise quelqu’un à ne pas servir dans l’armée sur la base de ce qui se passe en Israël en particulier, et pas simplement en vertu de principes universels contre la violence », explique la jeune femme, qui estime que son séjour en prison, rien que pour la décision qui en a découlé, « en valait vraiment la peine. » Elle espère d’ailleurs que cela donnera la possibilité à « davantage de gens » de dire « vraiment ce qu’ils pensent, sans se sentir obligés de mentir à l’armée sur leurs idées. » Tamar Ze’evi veut croire qu’elle n’est « pas juste un cas isolé. »

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