Troisième lieu saint de l’islam, également révéré par les juifs comme leur site le plus sacré, l’ultrasensible esplanade des Mosquées a été ces dernières semaines le théâtre de heurts entre soldats israéliens et fidèles palestiniens, qui s’opposaient à la fermeture par Israël de la Porte dorée, l’une des entrées du site.
Un tribunal israélien a ordonné de nouveau dimanche la fermeture du bâtiment.
En Jordanie, « le Parlement a recommandé au gouvernement de rappeler l’ambassadeur de Jordanie en poste à Tel-Aviv (Ghassan Majali) et d’expulser l’ambassadeur d’Israël en poste à Amman (Amir Weissbrod) (…) en réponse aux agressions israéliennes sur les lieux saints dans la ville occupée de Jérusalem », a indiqué l’agence de presse officielle Petra.
Il a également appelé à porter la question devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour « stopper les violations israéliennes et protéger le peuple palestinien ».
« La question palestinienne est une question nationale jordanienne », a souligné le président du Parlement jordanien Atef al-Tarawneh.
Il a prévenu que « l’accord gazier » conclu entre la Jordanie et Israël serait prochainement réexaminé par la commission de l’énergie.
En septembre 2016, un contrat estimé à 10 milliards de dollars a été signé pour l’exportation vers la Jordanie de gaz israélien extrait de Leviathan. Les exportations de gaz en provenance de ce champ devaient débuter cette année.
Pour le ministre des Affaires étrangères jordanien, Aymane al-Safadi, « Jérusalem est au-dessus de toute souveraineté et des disputes » et « toute atteinte au statut quo historique est inacceptable ».
L’esplanade des Mosquées, qui abrite le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa est administrée par le Waqf de Jérusalem, organisme qui gère les biens musulmans et qui, pour des raisons historiques, dépend de la Jordanie.
Le ministre des Affaires islamiques et du Waqf, Abdel-Nasser Aboul-Bassal, a pour sa part affirmé qu’aucun changement ne pouvait y être opéré.