On pensait que la colonisation israélienne en Palestine ne pouvait guère être plus importante. C’était sans compter sur quelques colons bien déterminés à éradiquer les Palestiniens de la carte… de la Palestine. Le Figaro cite des interviews de colons proches d’Itamar Ben Gvir et de Bezalel Smotrich, donc de l’extrême droite. Tous regrettent que le gouvernement israélien ne soit pas plus ferme face à la communauté internationale et estime que la colonisation est un acte militant : « Peu importe si les États-Unis ou la France ne sont pas contents. Nous continuerons de faire ce qui est bon pour nous et la terre d’Israël», disent-ils.
Un culot qui serait drôle si la colonisation israélienne n’était pas aussi sanglante et ne provoquait pas le déplacement de dizaines de milliers de Palestiniens.
Israël, en théorie, est pourtant dans le collimateurs de la communauté internationale. Des avertissements et des menaces de sanctions ont été émises par plusieurs pays, notamment les États-Unis — qui ne semblent pas aussi persuasifs vis-à-vis d’Israël que vis-à-vis d’autres pays —. Mais le gouvernement israélien ne les écoute plus et a même récemment donné son aval à la construction de milliers de nouvelles unités d’habitation en Palestine occupée.
Cette décision, la première du genre depuis l’attaque terroriste du 7 octobre, renforcera considérablement l’emprise territoriale des colonies israéliennes en Cisjordanie, notamment en connectant certaines d’entre elles.
L’attaque du 7 octobre, un prétexte pour coloniser encore plus
Selon l’organisation israélienne « La Paix maintenant », le rythme de la colonisation en Cisjordanie a atteint un pic en 2023, dépassant toutes les années précédentes depuis les accords d’Oslo de 1993. Cette expansion coloniale se déroule dans un contexte de violence croissante entre les colons israéliens et les Palestiniens de la région, exacerbant ainsi les tensions et menaçant la paix et la stabilité régionales.
Les récentes sanctions prises par les États-Unis, suivies par d’autres pays comme la Grande-Bretagne et la France, visent à punir les responsables de cette escalade de violence et à faire pression sur Israël pour mettre fin à la colonisation de la Cisjordanie.
Cependant, certaines voix parmi les colons israéliens restent défiantes, affirmant leur détermination à poursuivre ce qu’ils considèrent comme légitime et nécessaire pour la sécurité et l’intégrité de leur nation.
Malgré les répercussions des sanctions, les colons semblent résolus à maintenir leur présence en Cisjordanie, arguant qu’ils agissent dans leur propre intérêt et celui de leur pays. Cette situation soulève des questions complexes sur les relations entre Israël et la communauté internationale, ainsi que sur les perspectives de résolution du conflit israélo-palestinien dans son ensemble.
Israël continue d’agir en toute impunité. L’Etat hébreu n’a jamais respecté les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. On imagine donc bien qu’aucune menace de sanction ne freinera une colonisation qui risque d’éradiquer la Palestine dans les années à venir si rien n’est fait au niveau international. D’autant que la colonisation israélienne a totalement mis fin à l’espoir d’une solution à deux Etats.