Le pape s’est déplacé à Lesbos, là où se trouvent de nombreux réfugiés. Il est revenu au Vatican avec trois familles syriennes. Le Figaro estime que le pape « s’égare dans la politique » et que ramener des réfugiés musulmans est une « provocation. »
« Je privilégie tous les enfants de Dieu ! » C’est comme ça que le pape a tenu à expliquer son choix de revenir avec trois familles syriennes musulmanes. Dans une tribune au Figaro, Jean-François Colosimo, auteur de « Les Hommes en trop, la malédiction des chrétiens d’Orient », écrit que « la provocation de François n’est pas une concession à l’air du temps. Elle est, comme toutes les postures prophétiques, un rappel de l’origine par-delà l’écume des événements. Que ce rappel heurte les chrétiens tentés par le repli, qui cèdent à la confusion en acceptant d’idéologiser la foi, n’est rien que de normal. »
« Des visages avant d’être des numéros »
Lors de son déplacement à Lesbos, le pape avait un message clair à faire passer, celui de garder l’espoir. Aux réfugiés, il a affirmé être « suis venu ici simplement pour être avec vous et écouter vos histoires, pour réclamer au monde de porter attention à cette grave crise humanitaire et implorer qu’elle soit résolue. » Il a ensuite déclaré, lors de la conférence de presse : « Nous espérons que le monde prête attention à ces situations de besoin tragique et vraiment désespéré, et qu’il réponde d’une manière digne de notre humanité commune. » Le souverain pontife a également lancé un message universel : « Nous sommes tous des migrants », a-t-il assuré, dénonçant la façon dont l’Europe traite aujourd’hui la crise des réfugiés : il ne faut « jamais oublier que les migrants, avant d’être des numéros, sont des personnes, des visages, des noms, des histoires », a conclu le pape après avoir rencontré Alexis Tsipras et déjeuné avec les réfugiés.