« Nous sommes attachés à un cadre, celui du droit international, en particulier les résolutions du Conseil de sécurité, à une méthode, la négociation, à un objectif, deux États – Israël et la Palestine – vivant dans la paix et la sécurité au sein de frontières reconnues, avec Jérusalem pour capitale de ces deux États », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
« Nous sommes prêts à accompagner tout plan économique en faveur des Territoires palestiniens dès lors qu’il intervient de manière complémentaire à des efforts politiques conduits sur la base de ces paramètres internationalement agréés », a ajouté Agnès von der Mühll.
Le gendre du président Donald Trump, Jared Kushner, a présenté mardi et mercredi à Bahreïn, en présence de responsables économiques internationaux, un plan exclusivement économique visant à revitaliser une économie palestinienne en crise chronique.
Aux yeux de l’Autorité palestinienne, qui a boycotté la réunion, Jared Kushner fait miroiter avec ce plan 50 milliards de dollars d’investissements dans les Territoires palestiniens afin de permettre à l’administration Trump, ouvertement pro-israélienne, d’imposer une solution politique qui serait défavorable aux Palestiniens et ignorerait leur revendication cruciale d’un Etat indépendant.
Le plan américain, baptisé « De la paix à la prospérité » et présenté comme « l’occasion du siècle » par Jared Kushner, prévoit des investissements dans les infrastructures, le tourisme ou l’éducation, avec la création d’un million d’emplois à la clé.
Cet optimisme n’est pas partagé par toutes les nations arabes. La Jordanie et l’Egypte, les deux seuls pays arabes ayant signé un accord de paix avec Israël, n’ont envoyé à Manama que des fonctionnaires, et Amman a estimé que cette conférence ne pouvait se substituer à un accord de paix politique en bonne et due forme.
Le sultanat d’Oman, qui a boudé la conférence, a choisi mercredi pour annoncer son intention d’ouvrir une « ambassade » dans les Territoires palestiniens.