En Allemagne, l’autobiographie de Mesut Özil ne sortira que dans une semaine. Mais déjà, quelques passages ont été publiés dans la presse. Des extraits qui évoquent la relation du footballeur d’Arsenal avec l’Islam. Özil affirme notamment : « Juste avant le coup d’envoi, je prie. C’est devenue une tradition pour moi. C’est toujours le même texte. Je prie en turc. » Jusque là, rien de nouveau, le sportif allemand n’ayant jamais caché sa foi. En 2015, il avait déclaré au journal britannique Times : « Je suis une personne religieuse. J’ai grandi comme ça au sein de ma famille. J’accorde de l’importance au fait de prier. Je prie sur le terrain. » En mai dernier, il avait même publié une photo de lui à La Mecque, devant la Kaaba. Dans son livre « Die Magie des Spiels » (« La magie du jeu »), Mesut Özil laisse donc une grande place à sa relation avec l’Islam. A propos des prières, il indique les avoir apprises de ses parents. Mais une phrase a fait naître un début de polémique. « Je (les) dis après m’être levé, après manger et pendant l’hymne national », écrit notamment le footballeur. Il n’en fallait pas tant pour alimenter la haine de certains Allemands qui lui reprochaient déjà de ne pas chanter le « Deutschlandlied », l’hymne national. Dans son autobiographie, Özil écrit d’ailleurs que, même quand il était petit garçon, il « priait sur le terrain de football avant de jouer » car cela lui « donne de la force et de la confiance. » Il y a quelques mois, dans un entretien au journal Die Welt, Frauke Petry, d’AfD, le parti populiste qui monte, reprochait au footballeur d’envoyer un mauvais signal aux jeunes Allemands. « C’est dommage que Mesut Özil, une figure à laquelle s’identifient tant d’enfants et d’adolescents, ne chante pas l’hymne national. »
Nos Categories