vendredi 12 décembre 2025
11.3 C
Paris

Rohingyas : Amnesty accuse l’armée birmane de nouveaux « crimes de guerre »

La région, théâtre du drame rohingya, connaît depuis plusieurs mois une recrudescence des combats entre les militaires birmans et les rebelles de l’Armée d’Arakan (AA), qui lutte pour obtenir plus d’autonomie en faveur de la population bouddhiste (dite rakhine ou arakanaise).

Amnesty a déclaré dans un rapport disposer de « nouvelles preuves » montrant que l’armée birmane est actuellement coupable de « crimes de guerre et d’autres violations des droits de l’homme » contre l’ethnie rakhine. L’organisation humanitaire énumère dans ce rapport des cas d' »exécutions extra-judiciaires », d' »arrestations arbitraires », de « tortures » et de « disparitions forcées ».

Des allégations rapidement démenties par l’armée.

Les opérations militaires visent « à éliminer les terroristes » et sont menées « en évitant de faire du mal aux populations civiles », a assuré à l’AFP le porte-parole de l’armée, le brigadier général Zaw Min Tun, ajoutant qu’ils « avaient pris soin de ne commettre aucun crime de guerre ».

Le document d’Amnesty, basé sur plusieurs dizaines de témoignages de différents groupes ethniques, des photographies, des vidéos et des images satellite, évoque sept attaques de l’armée à l’encontre de l’ ethnie rakhine au cours desquelles quatorze civils ont été tués et des dizaines d’autres blessés.

L’armée « terrorise les civils », a déploré Nicholas Bequelin, directeur d’Amnesty pour l’Asie du Sud-Est.

L’ONG accuse le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi de « garder le silence » sur ces exactions et de bloquer l’acheminement de médicaments et de nourriture ainsi que l’accès des organisations humanitaires à la région.

Sollicité, le porte-parole du gouvernement ne pouvait être joint dans l’immédiat.

Amnesty relève toutefois que même si la majorité des violences sont le fait des militaires, les rebelles de l’AA ont également « commis des abus contre les civils » en envoyant notamment à des responsables et des hommes d’affaires locaux des courriers contenant des balles.

L’Etat Rakhine est le théâtre du drame rohingya. Les violences de l’armée birmane et de milices bouddhistes contre ces musulmans, qualifiées de « génocide » par les enquêteurs de l’ONU, ont poussé depuis août 2017 plus de 740.000 d’entre eux à fuir vers le Bangladesh.

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Editoriaux

Nos Categories